Sefaria : recherche thématique
Sefaria introduit une nouvelle fonctionnalité assez intéressante : la recherche thématique. Il est donc possible de parcourir la bible hébraïque et l’immense littérature juive par centres d’intérêt. Par exemple la recherche « oneness » renvoie au thème « monotheism » où figurent deux textes bibliques dans lesquels cette notion est affirmée (ici Zac 14.9 et Deu 4.39), à côté de biens d’autres références non bibliques.
Un panel à droite permet de visualiser des entrées associées. Ex. « foxes » pour le thème « parables », ou « masechta » / « talmud » / « mishnah » / « kabbalah » pour le thème « The Written Torah and the Oral Torah ».
Enfin la recherche peut aussi être effectuée en hébreu, ex. אחד :
Je n’ai pas réussi à trouver d’informations sur le nombre de thèmes disponibles, ou la méthodologie dans le choix des versets. En tout cas l’outil est sympathique… mais s’il pouvait ressembler davantage, ou même (on a le droit de rêver) intégrer l’outil haMafteach de Retter, alors-là ce serait vraiment idéal !
Tout autre chose. Timothée Minard met à jour son superbe comparatif des logiciels bibliques : « Accordance 13 et Logos 8 : un comparatif des deux meilleurs logiciels bibliques pour l’exégèse biblique (version française) » (ici la version anglaise). Exit les BibleWorks (plus maintenu) et Bible Parser (passé en version web app) des anciens comparatifs. Il s’agit d’un immense travail de comparaison entre les deux ténors du marché, qui s’en sortent bien tous les deux, avec un léger avantage pour Logos. La comparaison des prix est parfois édifiante. En tout cas c’est le point d’entrée si vous souhaitez avoir des éléments précis et exhaustifs pour choisir un logiciel biblique haut-de-gamme. Pour les budgets plus serrés, Timothée Minard propose également une présentation de ma web app : « Bible Parser (web app) : l’alternative bon marché aux logiciels dédiés à l’exégèse biblique ».
Bailly (2020) !
La nouvelle réjouira sans doute bien des hellénistes : le Grand Bailly est désormais accessible en une édition totalement textuelle et indexée. On connaissait déjà deux initiatives plus qu’appréciables, celle de Tabularium, et celle du site « Grec / Desmyter« . Mais la première nécessite Flash, qui donne des boutons aux navigateurs récents, et des cheveux blancs aux experts de la sécurité. Et la seconde, fort commode, est, avouons-le tout de même, un peu spartiate… Les deux étaient fondées sur le Bailly en mode image. Or l’ouvrage paru en avril 2020 va plus loin : non seulement tout est en mode texte, mais ses auteurs ont accompli la tâche herculéenne de réviser le Bailly (1935) !
Cette révision dite « Bailly 2020 » a été établie sous la direction de Gérard Gréco, et le concours spécial de André Charbonnet, Marc De Wilde et Bernard Maréchal. Fruit d’un labeur de trois ans, et de la contribution d’une quarantaine de bénévoles, le dictionnaire comprend 107 809 entrées, 4037 entrées secondaires, 327 936 références, et cite 1163 œuvres de 1325 auteurs (voir une présentation sommaire ici ; voir aussi l’ « avertissement pour l’édition du Bailly 2020 » en pp.9-10 du fichier PDF). Ces chiffres, qui donnent le tournis – et plus encore si l’on s’attarde dans la liste des auteurs et des ouvrages cités pp. 13-71 – permettent une comparaison avec une autre référence majeure, le GE de Montanari (140 000 entrées). Mais il y a une différence, et non des moindres : le Bailly 2020 est totalement gratuit !
Comme vous pourrez le remarquer, l’ouvrage en PDF est muni de signets qui permettent de naviguer aisément vers une entrée.
Vous pouvez aussi lancer une recherche par Ctrl + F, puis saisie de votre mot en Unicode.
On attend désormais de pied ferme, au-delà du fichier PDF, une version StarDict, ou XML, ou pourquoi pas dans Eulexis.
C’est gratuit, mais non sans valeur. Vous pouvez soutenir ce projet, et faire un don !
13 avril : plus de 10000 téléchargements du Bailly 2020 Hugo Chávez ! mais… dix dons. 999 personnes sur mille estiment que le Bailly 2020 ne vaut pas même un coup de chapeau.
Dix dons pour 10 000 téléchargements ! Cela m’a rappelé une parabole du Christ. Les dix lépreux. 10 guéris, 1 merci, cf. Luc 17:11-19.
בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי
Au septième jour (בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי), ce blog est sorti du séjour des morts (מִבֶּטֶן שְׁאוֹל)…
Vous l’aurez peut-être remarqué, ce blog a été indisponible quelques jours : en fait il a subi une attaque par des pirates ; attaque sournoise car elle n’était pas radicale, et laissait le site continuer à tourner, tout en installant quelques pages malicieuses, notamment du hameçonnage vers des banques et des services douteux. C’est un cruel rappel qu’il convient de naviguer sur Internet avec prudence. Si vous êtes protégé par un antivirus digne de ce nom (ce qui est absolument indispensable de nos jours), une alerte vous préviendra si vous consultez un site dangereux, voire vous en empêchera. Même si l’outil peut faire de l’excès de zèle dans certains cas (page inconnue ou nouvelle = page dangereuse), vous avez tout intérêt à suivre ses conseils, à charge pour le développeur de se faire ajouter en liste blanche le cas échéant.
Un site sur quatre dans le monde est propulsé par WordPress, qui est un CMS – un système de gestion de contenu – certes fort pratique, mais potentiellement sujet aux failles de sécurité. Le volume des sites concernés et la diversité des profils administrateur (essentiellement des amateurs de type blogueur du dimanche comme moi) en font une cible de choix pour les hackers (entre 80 et 90% sont hackés un jour ou l’autre). Compte-tenu du nombre de technologies impliquées dans la création d’un simple site moderne (notamment HTML/CSS, PHP/ASPX, JS, protocoles HTTP, SSL/TLS, FTP/SFTP et j’en oublie sûrement), il ne suffit donc pas de s’y connaître un peu pour surmonter les embûches…
Se faire hacker, c’est comme se faire cambrioler : il y a un côté traumatique. On rentre chez soi, et on ne retrouve pas ses petits. Du moins pas tous. Et le sol est jonché d’ordures. Il faut d’ailleurs un peu temps pour réaliser, admettre l’effraction. Une fois le forfait admis, on se sent seul, très seul : mon hébergeur français ne m’a que peu aiguillé ; l’expert vers lequel on m’a dirigé… avait des problèmes de messagerie, et mon courriel est revenu en « message non distribué » (un gag qui ne met pas en confiance). J’ai donc résolu de me dépatouiller seul, et en vérité si les sujets ne sont pas intéressants tant s’en faut, cela reste à portée pour qui souhaite s’y pencher un minimum, et mettre la main dans le cambouis.
Moralité, la malveillance gratuite ou intéressée ne manque pas en ce bas-monde, comme on le savait déjà (1Jn 5.19).
τὸ πνεῦμα… πνεῖ (Jn 3.8)
Le style johannique se distingue entre tous par un procédé littéraire savoureux, la « technique du malentendu » (Joh 2.19-22, Joh 3.3-5, Joh 4.31-34, Joh 6.32-35, Joh 7.33-36, Joh 8.21-22, Joh 8.31-36, Joh 8.56-58, Joh 11.15-16, Joh 11.23-25, Joh 12.28-29, Joh 14.4-6, Joh 14.8-9 ; cf. Vouga 1997 : 32, Reynolds 1998 : 151). Si les spécialistes sont divisés sur une définition exacte du procédé et le décompte de ses instances, il n’a échappé à personne que l’évangéliste Jean introduit souvent les discours par des quiproquos illustrant l’ignorance des chefs religieux juifs, des foules ou parfois même des disciples. Mise en confidence du lecteur, incompréhension de l’auditeur, double sens, ironie… les artifices ne manquent et donnent un singulier relief aux propos du Christ, en permettant d’extraire le lecteur des seules contingences bassement matérielles, en particulier quand il s’agit de discerner sa véritable identité (cf. Jn 3.14 ; voir Reynolds 1998, Keener 2003 : 545, McHugh 2009 : 230).
Pour illustrer ce procédé, consultons Jean 3.3-9 :
3 ἀπεκρίθη Ἰησοῦς καὶ εἶπεν αὐτῷ· Ἀμὴν ἀμὴν λέγω σοι, ἐὰν μή τις γεννηθῇ ἄνωθεν, οὐ δύναται ἰδεῖν τὴν βασιλείαν τοῦ θεοῦ.
4 λέγει πρὸς αὐτὸν ὁ Νικόδημος· Πῶς δύναται ἄνθρωπος γεννηθῆναι γέρων ὤν; μὴ δύναται εἰς τὴν κοιλίαν τῆς μητρὸς αὐτοῦ δεύτερον εἰσελθεῖν καὶ γεννηθῆναι;
5 ἀπεκρίθη Ἰησοῦς· Ἀμὴν ἀμὴν λέγω σοι, ἐὰν μή τις γεννηθῇ ἐξ ὕδατος καὶ πνεύματος, οὐ δύναται εἰσελθεῖν εἰς τὴν βασιλείαν τοῦ θεοῦ.
6 τὸ γεγεννημένον ἐκ τῆς σαρκὸς σάρξ ἐστιν, καὶ τὸ γεγεννημένον ἐκ τοῦ πνεύματος πνεῦμά ἐστιν.
7 μὴ θαυμάσῃς ὅτι εἶπόν σοι Δεῖ ὑμᾶς γεννηθῆναι ἄνωθεν.
8 τὸ πνεῦμα ὅπου θέλει πνεῖ, καὶ τὴν φωνὴν αὐτοῦ ἀκούεις, ἀλλ’ οὐκ οἶδας πόθεν ἔρχεται καὶ ποῦ ὑπάγει· οὕτως ἐστὶν πᾶς ὁ γεγεννημένος ἐκ τοῦ πνεύματος.
9 ἀπεκρίθη Νικόδημος καὶ εἶπεν αὐτῷ· Πῶς δύναται ταῦτα γενέσθαι;
3 Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.
4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître?
5 Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.
6 Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit.
7 Ne t’étonne pas que je t ‘aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau.
8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit.
9 Nicodème lui dit : Comment cela peut-il se faire?
Ce court extrait est d’une richesse inouïe et nous nous bornerons à n’évoquer que quelques caractéristiques :
- mise en exergue des sujets traités : formule d’emphase (en vérité, en vérité, je te le dis), profusion des répétitions (comment / royaume de Dieu / naître de nouveau, naître de l’Esprit / esprit vs chair)
- technique du malentendu : double sens (ἄνωθεν, πνεῦμα), ironie (retourner dans le sein de sa mère)
- figure de style : epanadiplosis (v.8 le souffle… souffle)
Pour illustrer cette figure de style au nom barbare, prenons la traduction de Hubert Pernot, Les Quatre Évangiles (1962 : 249) :
On comprend mieux le jeu de mots lorsqu’on en force un peu le trait, comme cet éminent helléniste le fait en traduisant l’ensemble des instances par Souffle ou souffle (du vent). En Jean 3.8, le jeu de mots porte ainsi sur le terme πνεῦμα (pneuma) dont le sens (ex. Danker 2009 : 289) est le plus souvent esprit mais ici vent. Ce sens « vent », rare dans le NT (autre instance Hb 1.7) puisqu’on lui préfère le terme ἄνεμος, est par ailleurs bien attesté (Bailly 1576). Jean ne s’arrête pas là, puisqu’il utilise derechef un terme apparenté pour le verbe souffler, πνέω (pnéô) : le couple pneuma/pnéô fait donc assonance, et constitue ce procédé dit epanadiplosis consistant à commencer et terminer un énoncé par un même terme, ou un terme apparenté (cf. Bullinger, Figure of Speech Used in the Bible, 1898 : 245-249) : τὸ πνεῦμα… πνεῖ, le Souffle… souffle.
Le propos de Jésus consiste à dire : pour entrer dans le royaume de Dieu, il faut naître de nouveau (Jn 3.5). Ce faisant un premier jeu de mots consiste à créer une ambiguïté sur les deux sens du terme grec ἄνωθεν, de nouveau ou d’en-haut. La discussion qui suit, propre à expliciter la doctrine en jeu, s’articule donc autour de cette technique du malentendu, qui est servie par un deuxième jeu de mots (πνεῦμα, esprit ou vent), possible également en hébreu (רוּחַ). Comme dans presque chaque cas de malentendu (20/25, cf. Reynolds 1998 : 158), Jésus jette une lumière inédite sur son identité (Jn 3.14) par une référence scripturaire (Jn 3.13, Jn 3.14 // Nb 21.8, Nb 21.9) dont nous avons déjà eu l’occasion de mesurer la portée symbolique.
The Qumran Texts (Qimron, 2020)
Elisha Qimron, auquel on doit entre autres une grammaire pour l’hébreu de Qumrân, et une édition de référence des manuscrits de la mer Morte, met généreusement en ligne une édition dite « composite », qui regroupe trois volumes parus précédemment (The Dead Sea Scrolls: The Hebrew Writings, Yad Izhak Ben-Zvi Publications, 2010 – 2015 ; héb. מגילות מדבר יהודה החיבורים העבריים) : Elisha Qimron, The Qumran Texts : Composite Edition (2020) (ou ici) (החיבורים העבריים מקומראן מהדורה משולבת). Il s’agit du corpus non biblique en hébreu. On peut donc comparer cet ouvrage à celui Martinez et Tigchelaar, The Dead Sea Scrolls Study Edition (2 volumes, qui propose en plus la traduction anglaise) ; attention ce sont bien les documents sectaires ; pour les textes bibliques trouvés à Qumrân, l’édition la plus commode est Ulrich, The Biblical Qumran Scrolls. En français, on mentionnera l’édition compacte Wise-Abegg-Cook, Les manuscrits de la mer Morte.
Si comme moi vous ne lisez pas la « langue biblique » qu’est l’allemand, vous serez sûrement ravi d’apprendre que la grammaire grecque du NT de von Siebenthal, Griechische Grammatik zum Neuen Testament (1985-2011) vient d’être traduite en anglais : Heinrich von Siebenthal, Ancient Greek Grammar for the Study of the New Testament (Peter Lang, 2019).
The Ancient Greek Grammar for the Study of the New Testament is a tool for theologians and others interested in interpreting the Greek New Testament. It is a reference grammar that systematically covers all areas relevant to well-founded text interpretation including textgrammar. Combining accuracy with accessibility was one of the main objectives in producing the book. The information it provides is based on the best of traditional and more recent research in the study of Ancient Greek and linguistic communication. Differences between classical and non-classical usage are regularly indicated. The mode of presentation is largely shaped by the needs of prospective users, who are typically unacquainted with the details of linguistic research. Aiming at both a professional quality of content and user-friendly presentation, a tool was produced that aims to be of service to novices and more experienced exegetes alike.
Ce gros volume (738 pages) a pour ambition de remplacer le classique, et jusqu’alors incontournable, BDF qui a un peu vieilli et qui n’est pas toujours de lecture très aisée en raison de son langage technique et son extrême concision. Objectif ambitieux, pourrait-on dire, mais quand on prend en mains ce volume, on est aussitôt convaincu :
1. Maniabilité : même si la police de caractère est assez petite (il y a d’ailleurs deux tailles, dont une plus petite encore), la présentation de l’ouvrage permet une lecture et une navigation aisées : police de caractère sobre, mise en exergue des points discutés, système de numérotation efficace, copieux indexes des mots grecs et des références scripturaires.
2. Technicité : l’ouvrage ayant vocation à guider l’exégète dans l’analyse linguistique, les exemples sont nombreux, très nombreux, et toujours traduits. Mieux, l’ouvrage bénéficie, globalement, des toutes dernières avancées linguistiques. Les points abordés sont classiques : phonologie, morphologie, syntaxe. Mais cela va plus loin : des rubriques sont consacrées à l’analyse du discours, aux figures de rhétorique, et même aux différences entre la koinè et le grec classique (appendice 1) ou la formation des mots (ce qui est très utile dans la mémorisation du vocabulaire ; appendice 2). On appréciera aussi la bibliographie « sélective » qui présente de manière ordonnée : les textes et leurs édition, les concordances, les grammaires et ouvrages de linguistique, de sémantique ou d’analyse du discours, etc.
Ce petit bijou viendra compléter d’autres outils très utiles, comme Wallace, Létourneau, Köstenberger-Merkle-Plummer, Matthewson-Emig, Porter, Whitacre, et tant d’autres, et peut-être même les supplanter !
Mais von Siebenthal ne sévit pas qu’en grec : il enseigne aussi l’hébreu biblique et a rédigé une copieuse grammaire, en collaboration avec Lettinga (lequel est l’auteur d’une grammaire en néerlandais, traduite en français et quasi introuvable) : Grammatik des Biblischen Hebraïsch (2017), qui a l’air de même facture, et dont on ne peut qu’espérer une traduction !
A consulter : reviews de cet ouvrage par Niedergall | Heilig | et pour l’édition allemande Schnabel
Quelques autres suggestions de lecture
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Sabine R. Huebner, Papyri and the Social World of the New Testament (2019) : à partir des dernières découvertes papyrologiques, l’auteur interroge des sujets intéressant le « monde » du Nouveau Testament : recensement / chronologie, nomina sacra, pratique de la lecture, christianisation de l’Égypte, métier de « charpentier », présence féminine dans le clergé, commerce et voyages, etc. Au départ cela m’a fait penser à l’ouvrage de Burnet (L’Égypte ancienne à travers les papyrus) mais c’est en fait très différent (et moins passionnant) : les textes ne sont pas reproduits, mais plutôt livrés « post-digestion ». Par contre les thématiques abordés concernent directement le NT, ce qui est moins vrai de l’ouvrage de Burnet. En somme cet ouvrage, qui dispose d’abondantes illustrations couleur, est un petit opus utile pour creuser quelques points du « monde » du NT.
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Boas, Rijksbaron, Huitink et de Bakker, The Cambridge Grammar of Classical Greek (2019) : récemment parue, cette somme sur le grec ancien est impressionnante, intimidante. Elle ressemble fort à l’AGG de Siebenthal que je présente dans ce billet : exemples nombreux, exposé bien informé des dernières avancées (ou parfois, modes et tendances) linguistiques, bibliographie abondante (où j’ai eu l’émotion de voir cité un de mes anciens professeurs de grec, ça fait tout drôle dans un ouvrage in English…).
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Benjamin J. Noonan, Advances in the Study of Biblical Hebrew and Aramaic (2020) : pendant pour l’hébreu biblique de l’ouvrage de Campbell (2015) pour le grec biblique, ce volume fait état de l’état de la recherche : théories linguistiques du moment (avec la linguistique cognitive qui gagne du terrain), bref historique de la recherche, problèmes rencontrés dans la lexicologie et la lexicographie (partie la plus intéressante pour moi), système verbal, temps/aspects/modes, analyse du discours (avec présentation des dernières publications pratico-pratiques sur le sujet), ordre des mots, registre/dialectes, datation des corpus (tableau synthétique commode en p.228), enseignement et apprentissage de l’hébreu/araméen bibliques (méthodologie, ouvrages pédagogiques, outils numériques et leurs limites, avec une tendance : l’apprentissage comme une langue vivante, de nombreuses publications récentes étant signalées ; je reviendrai peut-être sur ce point concernant la série « GlossaHouse Illustrated Biblical Texts » qui s’inscrit exactement dans ce cadre ; elle n’est pas citée, mais cf. p.266-270). Bref un volume assez technique, extrêmement intéressant si vous vous intéressez à la linguistique et la sémantique, appliquées à l’étude de l’hébreu biblique, et qui rappelle le non moins important ouvrage de Mangum et Westbury, Linguistics & Biblical Exegesis (2017).
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Hardy II, Exegetical Gems From Biblical Hebrew (2019) et Merkle, Exegetical Gems From Biblical Greek (2019) : la question qui taraude les étudiants de langues bibliques, mais aussi leurs professeurs, est la suivante : comme ne pas perdre ses acquis au fil des mois et des années ? La réponse est simple mais assez difficile : il faut lire, et lire encore. Une autre bonne méthode consiste à comprendre comment une bonne analyse grammaticale permet une exégèse appropriée. C’est l’objet de ces deux ouvrages : une trentaine de passages y sont respectivement analysés à la lumière d’un point grammatical particulier (ex. grec : article, 1 Timothée 3.2, règle de Granville Sharp, Tite 2.13, indicatif présent, 1 Jean 3.6, impératif, Matthieu 6.11, figure de rhétorique, Matthieu 5.13, erreurs exégétiques (exegetical fallacies), Jean 21.15-17 ; hébreu : critique textuelle, Genèse 22.13, qatal/wayyiqtol, Exode 16.34-35, jussifs, Ruth 1.8b, he de direction, Exode 13.21, particule כי, Deutéronome 14.24). Les sujets sont nombreux et bien traités dans l’ensemble, et font de ces deux ouvrages d’utiles outils pour se rafraîchir la mémoire, réviser la méthode, voire creuser certains points méconnus ou confus.
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Kline, Keep Up Your Biblical Greek in two minutes a day (vol. 1, 2017) et Kline, Keep Up Your Biblical Hebrew in two minutes a day (vol. 1, 2017) : de format commode (comme un NT type GNT/Aland), ces deux ouvrages (qui ont chacun un volume 2 ; une édition pour l’araméen, ou même pour les Proverbes) poursuivent le même objectif que les deux précédents, mais pour le vocabulaire : pour chaque jour de l’année, un mot de vocabulaire est proposé, illustré, avec texte grec/hébreu et traduction, plus un mot-à-mot. C’est utile aussi bien pour réviser la langue que pour se mettre en tête en passage biblique chaque matin (pour ceux qui font cela avec le café). Objectif modeste mais efficace : je m’y suis mis, pour le premier volume de chaque méthode, depuis quelques mois, et cela est tout à fait faisable, même quand on manque cruellement de temps ; il suffit de placer les ouvrages dans des endroits stratégiques… Chaque jour est numéroté (haut de page) comme suit : DAY 80 – WEEK 12 – MAR 21. Vous pouvez aisément sauter à un jour en particulier si vous avez oublié de consulter l’ouvrage un jour ou deux. Pour aujourd’hui par exemple, les deux mots à apprendre ou réviser : מצרים (révision de אדון et אחר), et νόμος (révision de ὑπό et θέλω). Belle mise en jambe avant d’affronter un monde souvent difficile, n’est-ce pas !
Pour ceux qui s’intéressent à la vocalisation de l’hébreu biblique dans sa tradition tibérienne, G. Khan vient de publier deux volumes techniques tout à fait intéressants, accessibles en ligne : The Tiberian Pronunciation Tradition of Biblical Hebrew (University of Cambridge, 2020) : volume I – volume II.
The form of Biblical Hebrew that is presented in printed editions, with vocalization and accent signs, has its origin in medieval manuscripts of the Bible. The vocalization and accent signs are notation systems that were created in Tiberias in the early Islamic period by scholars known as the Tiberian Masoretes, but the oral tradition they represent has roots in antiquity. The grammatical textbooks and reference grammars of Biblical Hebrew in use today are heirs to centuries of tradition of grammatical works on Biblical Hebrew in Europe. The paradox is that this European tradition of Biblical Hebrew grammar did not have direct access to the way the Tiberian Masoretes were pronouncing Biblical Hebrew.
In the last few decades, research of manuscript sources from the medieval Middle East has made it possible to reconstruct with considerable accuracy the pronunciation of the Tiberian Masoretes, which has come to be known as the ‘Tiberian pronunciation tradition’. This book presents the current state of knowledge of the Tiberian pronunciation tradition of Biblical Hebrew and a full edition of one of the key medieval sources, Hidāyat al-Qāriʾ ‘The Guide for the Reader’, by ʾAbū al-Faraj Hārūn. There is also an accompanying oral performance of samples of the reconstructed pronunciation by Alex Foreman. It is hoped that the book will help to break the mould of current grammatical descriptions of Biblical Hebrew and form a bridge between modern traditions of grammar and the school of the Masoretes of Tiberias.
Pour ceux qui souhaiteraient une plongée un peu moins raide dans cette thématique largement traitée dans la littérature, je conseille par exemple : Würthwein 1995 : 21-28, Tov 2011 : 36-47, Sáenz-Badillos 2006 : 76-111, Hadas-Lebel 1995 : 53-59 | Voir aussi : Geoffrey Khan, “Biblical Hebrew: Pronunciation Traditions,” in Geoffrey Khan, et al., eds., Encyclopedia of Hebrew Language and Linguistics, vol. 1 (Leiden: Brill, 2013), 341- 352 – JE – Vocalization – Wikipedia : Tiberian vocalization, Babylonian Vocalization – Joosten, Tiberian vocalization
Bible Parser dispose désormais de versions en grec, hébreu et français lemmatisées accessibles sans connexion Internet. Non seulement ces versions sont lemmatisées, mais elles sont également accompagnées de dictionnaires grec-français et hébreu-français de base, et d’indications morphologiques.
Il est possible d’y faire des recherches depuis la fenêtre analyse, mais aussi depuis la Barre de Lancement Rapide (par ex. Jésus disciples dans la version française, i.e. OLS ou OOL) :
Ce qui est bien plus intéressant néanmoins, ce sont les recherches lemmatiques avec opérateurs booléens (comme dans la Recherche avancée) directement depuis la Barre de Lancement Rapide :
Ainsi dans la versions française vous pouvez rechercher directement des mots hébreux ou grecs : ex. bra OR qnh – ברא OR κτιζω – μαθητης AND Ιησους
De son côté, la version hébraïque (OBH, OOB) ne permet de recherche « simple » (la saisie de l’hébreu avec voyelles et cantillation serait fastidieuse sur smartphone ou tablette), et lance une recherche lemmatique, ou il est possible d’utiliser des opérateurs booléens : ex. ברא אלהים, ex. smyM AND ארץ
Enfin la version grecque (ONA, OON), permet de faire une recherche simple, ou lemmatique, avec ou sans opérateurs booléens, ex. zwh – ex. **maqhthj AND Ιησους
Notez que de manière générale, les recherches lemmatiques doivent être précédées de la commande ** sauf en hébreu (OBH, OOB) puisque la recherche lemmatique est celle par défaut. L’intérêt de ces outils est important : non seulement les saisies sont facilitées (BetaCode ou Unicode, voire mélange des deux, est autorisé), mais de plus la recherche s’effectue instantanément, en local. C’est assez bluffant, et on ne s’en lasse pas ! En particulier, la possibilité de rechercher en hébreu ou en grec directement dans la version française peut rendre de bons services. Une version lemmatique de base depuis le français sera aussi mis à disposition (ex. chercher tout à la fois מֹשֶׁה et Μωσεῦς en ne saisissant que **F Moïse), mais ce sera par nature moins pertinent qu’une recherche avec des mots hébreux et grecs (en raison de la nature même de l’encodage des différentes versions).
Pour bénéficier de ces nouveautés :
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dans le navigateur : vider le cache (sur Chrome : Ctrl + H, puis Effacer les données de navigation, puis seulement Images et fichiers en cache), saisir la commande //*clearoffline dans la Barre de Lancement Rapide, puis Recharger la page
, puis patienter 2 à 3 minutes (environ 50Mo sont mis en cache).
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versions installées : comme pour toute mise à jour, il faut vider le cache (procédure : bouton de Bible Parser en haut à gauche, puis MAJ, puis en bas de page : Nota important pour les mises à jour)
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sur smartphone et tablette : le plus rapide est de désinstaller et réinstaller l’application, se connecter, puis patienter 2 à 3 minutes (Wifi)
Initialement édité en 2015 à un prix des plus dissuasif, cet ouvrage est paru en version révisée (et abordable) fin 2019 : D. W. Chapman et E. J. Schnabel, The trial and crucifixion of Jesus – Texts and Commentary (Hendrickson Publishers, 2019). Comme son nom l’indique, il s’agit d’un recueil de textes commentés concernant le procès et la crucifixion de Jésus.
The Trial and Crucifixion of Jesus is a comprehensive sourcebook for those looking to gain a more robust understanding of this event through the eyes of ancient writers. Featuring extrabiblical primary texts–along with a new translation and commentary by David W. Chapman and Eckhard J. Schnabel– this work is relevant for understanding Jesus’ last days.
The significance of Jesus’ death is apparent from the space that Matthew, Mark, Luke, and John devote to the Passion narrative, from the emphasis of many speeches in the book of Acts, and from the missionary preaching and the theology of the apostle Paul. Exegetical discussions of Jesus’ trial and death have employed biblical (Old Testament) and extrabiblical texts in order to understand the events during the Passover of AD 30 that led to Jesus’ execution by crucifixion. The purpose of this book is to publish the primary texts that have been cited in the scholarly literature as relevant for understanding Jesus’ trial and crucifixion. The texts in the first part deal with Jesus’ trial and interrogation before the Sanhedrin, and the texts in the second part concern Jesus’ trial before Pilate. The texts in part three represent crucifixion as a method of execution in antiquity. For each document, the authors provide the original text (Hebrew, Aramaic, Greek, or Latin), a translation, and commentary. The commentary describes the literary context and the purpose of each document in context before details are clarified, along with observations on the contribution of these texts to understanding Jesus’ trial and crucifixion.
Comme on peut s’en douter, cet ouvrage vaut son pesant d’or, et j’aurais bien aimé l’avoir en mains quelques années plus tôt ! Il permet, pour chaque thématique intéressant le procès et la crucifixion de Jésus, d’avoir des éléments de contexte : juridiques et historiques essentiellement. Il ne fournit pas le fin-mot de l’histoire, il se contente seulement de mettre à disposition les sources primaires. Il reste donc encore un travail critique important pour rendre compte de ces témoignages antiques : c’est le travail des historiens. En effet les informations sont nombreuses et parfois contradictoires (réellement ou de prime abord) : par exemple, qu’en était-il du jus gladii en Palestine au premier siècle (cf. Jn 18:31, Jn 19:6) ? Quelle était la compétence du sanhédrin, et jusqu’où pouvait-il aller ? Comment interrogeait-on des témoins, et dans quel cadre légal ? Comment étaient prononcées et mises en oeuvre les peines capitales ? Qui était Ponce Pilate, et quel était son pouvoir ? Quelles langues parlait-on à Jérusalem ? Jésus a-t-il blasphémé (en prononçant le nom divin) lors de son procès ? Quelles charges ont été retenues contre lui ? Quel genre de peine était la crucifixion, et comment était-elle mise en oeuvre concrètement ?
C’est à ce genre de questions que cet ouvrage apporte, non pas des réponses (hélas), mais des éléments d’information copieux.
Je n’en suis qu’au premier tiers du volume – et il me faudra sans doute le relire plusieurs fois pour le bien digérer. A ce stade, la partie la plus intéressante est celle de la « Charge of blasphemy » (pp.98-130), qui s’intéresse au motif d’inculpation de Jésus : blasphème, mais lequel ? énonciation du nom divin ? La « conclusion » formulée par les auteurs est que ce n’est probablement pas le cas (énonciation du Nom en tant que tel), mais que le blasphème pouvait être caractérisé sur les prétentions messianiques (Fils de l’homme intronisé à la Droite de « la Puissance », ex. Mt 26:64), ou en raison des propos sur le Temple (Mt 24:2 ; cp Ps 110:1, Dn 7:13) – cf. p.130. En fait de « conclusion », il s’agit de synthèse des textes traduits et commentés, avec des indications bibliographiques et quelques propositions.
Ne vous y méprenez donc pas : il ne s’agit pas de prêt-à-penser. Certes les auteurs semblent bien avoir ratissé la littérature antique pour composer ce florilège thématique, mais leurs conclusions ne sont jamais dogmatiques, et l’abondance des perspectives proposées peut même avoir l’effet inverse : l’impression d’un vaste chantier à creuser, et à mettre en ordre. C’est ainsi dans cette « limite » que réside tout l’intérêt de cet opus : au-delà des ouvrages historiques qui inondent le marché et proposent une version scénarisée de ces sources, sans aspérité ou si peu, il est possible désormais de puiser commodément aux sources, pour non seulement enrichir sa connaissance du contexte historique, mais aussi et surtout favoriser réflexion et critique des sources.
Autres lectures du moment :
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S. Z. Leiman, The Canonization of Hebrew Scripture (1991) : à quel moment le canon de l’AT a-t-il pris sa forme (quasi-)définitive ? On parle souvent du concile de Jamnia comme d’une époque charnière. L’auteur, en s’appuyant sur une méthode comparable à celle de Chapman et Schnabel, fournit exhaustivement les textes du Talmud et du Midrash qui évoquent la question (en hébreu accompagnés d’une traduction anglaise), puis les analyse, avant de livrer sa conclusion : c’est plutôt au deuxième siècle avant Jésus-Christ (époque maccabéenne) qu’il faut placer la clôture du canon de l’AT (cf. p.135)
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S.-Cl. Mimouni, Introduction à l’histoire des origines du christianisme (Bayard, 2019) : nouvel opus du prolifique Mimouni, il s’agit-là de méthode historique, d’indications bibliographiques, et d’étude des sources. Il n’est donc pas question (tiens, tiens, ici non plus) de version « scénarisée » de l’histoire, mais plutôt de ce qu’il faut savoir et consulter pour la faire, ou la comprendre. La question du canon y est abordée, à côté de sujets les plus divers : hérésies, liturgie, conciles, virginité, encratisme, docétisme, eschatologie, millénarisme, gnosticisme, trinité… C’est dense et de lecture exigeante. Moins à lire comme un roman, et plutôt comme une référence à consulter au besoin…
Ce dictionnaire a été rédigé pour servir d’outil de référence principal à ceux qui étudient le Nouveau Testament et à tous ceux qui s’intéressent à la Parole de Dieu. Il comporte environ 5700 entrées qui englobent plus de 9000 définitions de termes français et 5400 de termes grecs. Il comprend également un lexique grec-français. Cet instrument de consultation et de travail peut servir de concordance pour la très grande majorité des termes du Nouveau Testament. Pour chaque terme français répertorié, le lecteur trouvera le ou les termes grecs correspondants avec leur prononciation française supposée, leur étymologie et une définition. Les versets contenant le terme défini sont soit cités de façon abrégée, soit seulement indiqués par leur référence.
Le Dictionnaire du Nouveau Testament de E. R. Pigeon (Bibles et Publications Chrétiennes, 2008) est un dictionnaire français – grec qui fournit, pour presque tous les mots du Nouveau Testament, une définition précise et nuancée, dont le sens est caractérisé par de nombreux versets bibliques plus ou moins paraphrasés. On pourrait se demander s’il est très utile de disposer d’un outil partant du français au lieu du grec. Mais c’est précisément ce qui fait l’intérêt de cet outil : en disposant les mots grecs répondant à un même mot ou concept français, il est loisible de mieux comprendre les nuances de sens entre divers mots grecs. C’est donc un ouvrage précieux pour le travail sur la synonymie, et par conséquent pour l’étude d’un concept.
Par exemple pour le terme français « forme », le Dictionnaire liste 5 termes grecs différents : εἶδος, μορφή, μόρφωσις, πρόσωπον, τύπος, et propose chaque fois une vraie définition (en lieu et place des gloses qu’on trouve dans les « dictionnaires (lexiques) » grec-français du NT). Ces sens sont illustrés, et cette seule entrée permet déjà de faire un tour d’horizon plutôt honorable.
Naturellement les sens se recoupent entre un terme et ses dérivés, le Dictionnaire permet donc aussi d’étudier les différents dérivés d’un vocable, ce qui permet de prolonger l’étude d’un concept (préférable à une simple « étude de mot »).
Si on se demande par exemple quelle est la différence entre κλισία et πρασία, ou encore entre ἀσπάζομαι et χαίρω, l’outil peut ainsi s’avérer assez utile… et ainsi de suite, car on ne manque pas d’aller de découverte en découverte dans ce manuel extrêmement bien conçu, sobre dans ses définitions, et efficace. Le format lui-même (mise en page, charte graphique) est élégant et rend la lecture des plus agréable.
J’utilise cet ouvrage depuis quelques années maintenant (il m’est fort utile en matière de synonymie pour mon Vocabulaire grec déjà évoqué sur ce blog), et je ne puis que le recommander chaudement (voir quelques illustrations sur ce billet, ou celui-ci ; voir aussi dans les Liens de ce blog). Je signale à cet égard qu’il existe une version en espagnol et en anglais (plus complète, sur laquelle je reviendrai peut-être). Les anglophones étant toujours plus favorisés que les autres, il faut signaler que Richard Pigeon a également rédigé un pendant pour l’AT : AMG’S Comprehensive Dictionary of Old Testament Words (2017).
Last but not least, cet outil est généreusement mis en ligne sur le site de l’éditeur : Dictionnaire du Nouveau Testament. Vous pouvez donc vous faire un avis dès à présent ! Si vous appréciez, soutenez son éditeur en achetant le volume papier, ou en faisant un don.