Ce livre est un manuel d’apprentissage de l’hébreu biblique et une introduction à la langue hébraïque. Il est destiné à former des étudiants de première année en théologie. L’auteur a créé ce manuel à partir des cours dispensés par les professeurs Henri Blocher et Bernard Huck à la Faculté Libre de Théologie Évangélique de Vaux-sur-Seine, France. Elle l’a enseigné pendant cinq années consécutives à Antanarivo Madagascar, à l’Institut Supérieur de Théologie Évangélique (ISTE), tout en l’améliorant chaque année. Les 47 leçons sont organisées autour de règles, d’exercices ainsi que de vocabulaire à apprendre et permettent ainsi aux étudiants d’acquérir une bonne base de grammaire.
Un cours clair, concis, logique et dont la progression est bien maîtrisée. Il reprend les principes d’enseignement de l’hébreu du professeur Henri Blocher et de moi-même, pratiqués à la FLTE de Vaux-sur-Seine. Nous avons pu nous rendre compte du bon niveau d’hébreu des anciens étudiants de l’ISTE qui ont suivi ce cours. – Bernard Huck, Docteur et professeur honoraire, Faculté Libre de Théologie Évangélique, France
Une nouvelle méthode d’apprentissage vient de paraître : Éliette Randrianaivo, Cours d’hébreu biblique (Langham, 2015). 205 p.
Sur la forme cet ouvrage a une finition très agréable : couverture rigide, papier de bonne qualité, police de caractères excellente (sans doute la SBL Hebrew, ma préférée). C’est impeccable et vraiment plaisant à manipuler et à lire. Sur le fond, l’ouvrage propose 49 leçons et ressemble fort à celui de D. Pegon, Cours d’hébreu biblique (Excelsis, 2002). Les leçons sont courtes, claires et précises, mais trop succinctes à mon goût, et excessivement traditionnelles. De plus, le vocabulaire proposé à la mémorisation est limité (entre 10 – 20 mots par leçon) et les exercices d’application en étonneront plus d’un, car il n’y a qu’une seule phrase de version et une seule phrase de thème par leçon…
Tous ces petits détails font de cette méthode un outil… un peu sec. C’est à la fois engageant pour débuter, car les leçons de taille modeste ne rebutent pas, et ménagent les méninges. Mais d’un autre côté mieux vaut être un débutant absolu. Il faudrait absolument davantage d’exercices, comme dans la Weingreen, autrement la phase d’appropriation est difficile. Et cependant, tous les points fondamentaux de morphologie, et quelques-uns de syntaxe, sont abordés.
En résumé, mon sentiment est un peu mitigé. Il s’agit-là d’un bel outil pour démarrer, mais à ne recommander qu’aux vrais débutants. Étant donné l’abondance des manuels déjà disponibles en français (Ellul, Lambdin, Weingreen, Pegon, Kessler-Mesguich, Lieutaud), on aurait souhaité une méthode destinée plutôt à des étudiants plus avancés (et pourquoi pas sur le modèle de la méthode grecque de l’excellent Létourneau). Je recommenderais néanmoins la méthode de Randrianaivo comme simple et accessible. Mes préférées restant, et de loin Kessler-Mesguich et Lambdin.