24/10/2013

Marc 6.6 et Luc 11.38 : θαυμάζω = étonné ou consterné ?

Dans le dernier BAGL, Stanley Porter (le grand savant à l’origine de Idioms of the Greek New Testament) étudie succinctement le verbe θαυμάζω. Il se sert de l’analyse componentielle, que j’apprécie particulièrement (cf. Fontaine : 2010), et distingue deux traits sémantiques principaux (ou sèmes) : l’étonnement et le caractère positif. Je n’arrive guère à comprendre ses quatre arguments pour introduire un sème de réponse négative. Lui-même reconnaît qu’en l’état, il n’est pas sûr qu’il faille généraliser… mais appelle à une étude détaillée d’autres « co-texts ». Je ne comprends pas non plus sa théorie de la monosémie…

Quoi qu’il en soit, son article permet de rappeler que si un terme possède intrinsèquement une ou plusieurs acceptions, ces acceptions ne peuvent s’exprimer que dans un contexte qui va colorer, et donc conditionner, l’acception à retenir (une et pas mille). Concernant θαυμάζω en Marc 6.6 et Luc 11.38, il faut s’en tenir simplement à un sème d’étonnement (qu’il soit positif ou négatif), comme l’ont affirmé Louw et Nida dans leur dictionnaire (LN 25.213 : ‘to wonder, to be amazed, to marvel’ (whether the reaction is favorable or unfavorable depends on the context) ».