Dans son Discours aux jeunes gens, Basile offre sa vision de l’éducation à l’usage de jeunes chrétiens (Aux jeunes gens – Comment tirer profit de la littérature grecque, Les Belles Lettres, 2012). Il n’y a rien de fort original sur le fond : pour lui comme pour ceux de son époque, la connaissance doit mener à la vertu. Il cite largement les auteurs classiques (pas toujours selon leur pensée d’ailleurs), et fait preuve d’une certaine modération vis-à-vis de la littérature profane. C’est pour cela qu’il a tantôt été récupéré.
Je retiendrai surtout ce passage (p.5, I,6-7):
Car voici, précisément, le conseil que je vous donne : il ne faut pas abandonner à ces hommes le gouvernail de votre intelligence, comme celui d’un navire, ni les suivre quel que soit l’endroit où ils veulent vous conduire, mais il ne faut recevoir que ce qu’ils ont d’utile et savoir aussi ce qu’il faut laisser de côté.