17/01/2016

Bible Parser 2015 : v719

1701163

De nouveau, Bible Parser s’enrichit de fonctionnalités nouvelles.

1. Citations de l’Ancien Testament dans le Nouveau

En l’occurrence, la v.719 implémente l’affichage du texte lors de citations de l’AT dans le NT. Le texte est synchronisé (par exemple Joël 2.32 qui se réfère à Joël 3.5 dans la BHS et la LXX), et il est possible d’apprécier visuellement l’exactitude de la citation. Ainsi en Romains 10.13, on constate que la citation de Joël en Actes 2.21 est absolument exacte, tandis qu’en Romains elle l’est à un mot près.

1701164

On peut encore faire le même type de constat par exemple en Marc 1.3, où l’on constate que le texte d’Isaïe est cité par les quatre évangélistes, avec pour seul variante αὐτοῦ en lieu et place de θεοῦ. En Jean on constate de surcroît l’usage du verbe εὐθύνατε au lieu de ἑτοιμάσατε, et une citation plus succincte. Ainsi vous constatez combien il est aisé de comparer les textes…

Cet outil fonctionne d’ailleurs aussi bien pour les citations explicites que pour de simples allusions.

1701165

Par exemple en Jacques 1.10 on décèle une simple allusion à Isaïe 40.6, tandis qu’en 1 Pierre 1.24 la citation est précise.

Particulièrement intéressants sont aussi les cas où les divergences entre Texte Massorétique et Septante sont mis en évidence, avec préférence du NT pour la LXX (ici Actes 7.14 citant Genèse 46.27 ou Exode 1.5 d’après la LXX) :

17011613

L’outil n’est pas encore parfait dans la mesure où un seul texte de l’AT comme référence est supposé. Quand il y a conflation de citations/allusions, un seul texte est consulté (ici Genèse, et non Exode).

2. Synchronisation de la numérotation des versets

Après avoir coché l’option « Synchroniser la numérotation des versets », placez-vous sur Joël 2:32, puis ouvrez la BHS et cliquez droit sur l’icône.

1701161

Le texte de la BHS qui s’ouvre est bien celui attendu : Joël 3.5. Plus subtil, placez-vous dans LSG/Psaume 10.1 puis sélectionnez par clic droit la LXX. Vous parvenez à Psaume 9.22, qui est aussi le verset correspondant attendu.

1701166

Vous le voyez, cela ne manque pas d’intérêt pour avoir les bons textes en parallèle. Ce n’est hélas pas encore tout à fait parfait, puisque 1) ça ne fonctionne que dans un sens, 2) une certaine connaissance de l’outil est requise… Des mises à jour ultérieures permettront une synchronisation plus intuitive, c’est-à-dire tenant compte de la version active (pour l’instant seule LSG constitue la référence).

Notez que Comparer les versions anciennes bénéficie également de cette avancée. En revanche, il faut le lancer depuis une version française active.

1701167

Dans le cas présent, ce sont les textes de la LXX et VUL qui sont synchronisés.

3. Expressions idiomatiques du grec biblique

Ce n’est pas un fantasme mais presque : je rêve depuis longtemps, comme pour l’hébreu, de doter Bible Parser d’une détection automatique des tournures particulières du grec biblique. L’outil suggère qu’il reconnaît les « expressions idiomatiques ». Mais en toute rigueur, il va plus loin : rappelons déjà que pour être « idiomatique », une expression, d’après J.-M. Babut, doit répondre à trois critères : 1) avoir un sens exocentrique (qu’on ne peut deviner par l’addition des sens des mots qui la compose), 2) être stéréotypée (elle revient toujours de la même manière, ou presque), et 3) univoque (elle constitue une unité sémantique), cf. 1996 : 11-41 (+ version anglaise). D’autres vont un peu plus loin dans leur définition, comme van den Heever 2013 : 120. Mais en l’état la définition de Babut fonctionne très bien. Dans Bible Parser, je prends de fait le parti d’aller plus loin, et de retenir également les expressions dont le sens peut certes se résoudre par l’addition de ses composantes, mais qui sont des tournures ou des associations inexistantes dans la langue française, en l’état. Ainsi sont retenues 1) les métaphores proches de ce qui se dit en français, mais pas tout à fait : donner la main droite (conclure un accord), recevoir/admirer la face (faire du favoritisme), 2) les cas où le contresens est possible à cause de l’existence d’un idiome proche en français : affermir sa face (non pas s’endurcir, mais se résoudre à), élever les mains (non pas… hauts les mains ! mais prier), un renard (une personne intelligente ? dans le NT, une personne rusée et/ou malveillante) 3) et les cas qui existent en français par suite de leur importation du contexte biblique : porter sa croix, grincements de dents, rompre le pain, corne de salut, rendre l’âme, boire la coupe, fruit des reins…, 4) et enfin les cas qui sont réellement des expressions idiomatiques : être ajouté à ses pères (mourir), amasser des charbons ardents sur la tête de qqn (agir de telle sorte qu’une personne prenne honte de son comportement), posséder son vase (se maîtriser [sexuellement?]), quoi de toi à moi ? (laisse faire, je m’en occupe), etc. Bible Parser comporte déjà 74 tournures de ce genre, référençant pas moins de 820 versets. Bien entendu il n’est pas possible de proposer des sens parfaitement indiscutables : vous serez du moins alertés de la présence des cas. Remarquez que cet outil est disponible non seulement dans les Informations contextuelles, mais aussi dans l’Exégèse et les Dictionnaires linguistiques.

1701168

Dans certains cas vous serez alertés sur une tournure présente dans le texte original que les traductions gomment volontiers, ainsi Romains 9.10 :

1701169

L’outil est implémenté dans Exégèse :

17011610

et dans Dictionnaires linguistiques :

17011611 17011612

Dans ce cas, vous avez accès à tous les idiomes dans lequel le mot en cours entre en composition, avec les références (liens actifs). En l’occurrence le « fruit des reins » a été rendu par « descendants ».

J’espère que ces nouveautés sauront égayer vos recherches. La version 719 introduit également une amélioration des Détails instantanés (traduction au survol de souris), et une fiabilisation de l’encart Options. Un commentaire a été ajouté (Fairbairn), de même que quelques titres dans la Bibliothèque (en local ou en ligne).

4. Avast et les problèmes « d’infection »

Depuis quelques temps, Avast a intégré à son moteur d’analyse en temps réel un outil controversé : l’analyse de la réputation d’un fichier. En particulier, il peut arriver que vous rencontriez une effrayante alerte « infection détectée » ou « infection bloquée » avec le code DRep. D’après le support d’Avast, cette alerte se définit ainsi :

DomainRep is a new feature of Avast, so let me explain a bit. It blocks EXE files downloads if these conditions are all met:

  1. The file is not prevalent enough, ie. not enough Avast users launched the file yet,
  2. The domain is not prevalent enough, ie. not enough Avast users downloaded (any) EXE files from the domain yet,
  3. The file is not signed or Avast does not trust the signature.

Once one of these conditions are not met anymore, Avast will stop flagging the download. In other words, just wait until more people try to download the file, or digitally sign your files.

Ainsi, si un fichier de mise à jour de Bible Parser, qui est naturellement un exécutable (critère déclenchant), est hébergé sur un serveur peu connu (critère 2 ; ah bon ?), et qu’il vient juste de sortir, et donc n’a pas été téléchargé de nombreuses fois (critère 1), et qu’il n’est pas signé ou que la signature paraît douteuse à Avast (critère 3 ; je ne sais pas comment « signer » un fichier…) vous ne pourrez pas le télécharger… Le principe, dans l’idéal, est sympathique : se servir de l’e-reputation dans la détection de virus comme Google se sert de la réputation croisée des sites (entre autres) pour mesurer leur pertinence. Mais il suffit de réfléchir deux secondes pour comprendre que cette méthode est débile, et va nuire plus qu’elle ne va servir.

Pour contourner ce problème (sous Windows 10) :

  1. Ouvrez Avast et allez dans Paramètres
  2. Décochez « Activer DeepScreen » et « Activer les services de Réputation« . Redémarrez.
  3. Lancez votre téléchargement. Dans la liste des téléchargements, cliquez droit puis Exécuter quand même.

a1 a2 a3