Bon, je ne suis sûrement pas le premier à le remarquer, mais les Superman hollywoodiens sont très christiques.
J’avais déjà remarqué des références bibliques dans Superman Returns – ces références au « Fils qui devient le Père, et le Père, le Fils » (fin du film), et surtout la scène où Superman explique à Loïs qu’elle a tort de prétendre que « le monde n’a pas besoin d’un sauveur » (article qui vaut à Loïs le prix Pulitzer dans le film, et qu’elle a rédigé par dépit et colère après son départ).
Dans la scène en question, Superman conduit Loïs très haut dans le ciel, en surplomb de la ville Metropolis :
Superman : Ecoutez. [pause] Qu’entendez-vous ?
Loïs : Rien.
Superman : [pause] J’entends tout. Vous croyez que le monde peut se passer d’un sauveur. [pause] Mais chaque jour l’homme supplie qu’on lui en envoie un.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le monde de Superman Returns ressemble au nôtre : il a besoin d’un sauveur.
La dernière version intitulée Man of Steel, ne déroge pas à ces références. Il y ajoute un côté visuel.
Superman : S’il y a une chance de sauver la Terre en acceptant de me livrer, je me dois de la saisir
On remarque en arrière-plan, sur le vitrail, Jésus en train de prier – apparemment dans le jardin de Gethsémané, la nuit de sa trahison (Matthieu 26.36-44, Marc 14.32-42, Luc 22.40-46). Moment intense qui nécessite une foi solide, une confiance inébranlable.
Mais Superman n’a ni confiance en son adversaire, ni vraiment en les humains. Il commence à s’éloigner, mais le prêtre lance :
Le prêtre : Quelques fois il faut d’abord oser faire un acte de foi [pause] la confiance vient après.
Et là, le plan permet de voir un autre vitrail, celui de Jésus ressuscité, auprès de la croix…
Savoureux, n’est-ce pas ?