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L'égalité avec Dieu en Philippiens 2.6

Forme de Dieu = Égalité avec Dieu ?

Philippiens 2, 6
174p - ISBN 978-2-296-12453-0 Prix public : 16,50€ Livraison 2,50 € - Recto - Verso - Achat - Avis de Parution

 

Quatrième de couverture

Jésus est-il égal à Dieu ?

Le texte de Philippiens 2.6 déclare au sujet du Christ :

lequel, existant en forme de Dieu, n’a pas considéré l’égalité avec Dieu comme...

Comme quoi ?

Les spécialistes sont divisés sur le sens du mot qui suit, voire de l’expression entière où il se trouve. Certains traduisent par un avantage dont se prévaloir  - donc Jésus possédait l’égalité avec Dieu et n’en a pas profité lors de l’Incarnation. D’autres, serrant le texte de plus près, traduisent par une proie à saisir - donc Jésus ne possédait pas l’égalité avec Dieu et n’a pas tenté de la dérober, comme Satan par exemple, ou encore Adam.

Le problème vient du fait que le mot en question (harpagmon) ne figure nulle part ailleurs dans le Nouveau Testament, et que son emploi dans la littérature grecque n’est pas très probant.

Pour sortir de l’impasse, certains philologues ont suggéré qu’il s’agissait d’une tournure particulière, d’un idiome du grec à ne surtout pas traduire littéralement. Ils ont posé comme préalable indispensable le fait que « être dans la forme de Dieu » signifie la même chose que « être égal à Dieu ».

Mais est-ce vraiment le cas ? Être dans la forme de Dieu = être à égalité avec Dieu ?

Pour le savoir, la présente étude analyse, du point de vue sémantique et syntaxique, chacune des expressions du verset, avant de mettre en question la « solution » traditionnelle.

Présentation «technique»

Le texte de Philippiens 2.6 est traduit de manière contradictoire en fonction des versions de la Bible. Certaines suggèrent que Jésus-Christ, dans sa position céleste, possédait l'égalité avec Dieu et ne l'a pas gardée jalousement (il ne s'y est pas attaché, cramponné avidement...). D'autres estiment qu'il ne l'avait pas et qu'il n'a pas essayé de la dérober, d'usurper un rôle qui n'était pas le sien.

Garder l'égalité avec Dieu, ou la dérober ?

Allusion à Adam, au Serviteur Souffrant et Victorieux d'Isaïe - ou pas ?

Le problème vient de la signification à donner à ἁρπαγμὸν - un hapax legomenon* dans le Nouveau Testament, rare dans la littérature grecque - et à sa construction dans une tournure particulière (οὐχ... ἡγήσατο + double accusatif, dont un infinitif articulé), que certains philologues, comme R.W. HOOVER*, estiment idiomatique* (ne pas tirer avantage de...). Or, l'expression idiomatique a un sens foncièrement différent que le sens obvie* de ἁρπαγμός (une proie à saisir).

Ils estiment que τὸ εἶναι ἴσα θεῷ présente un article anaphorique* renvoyant à ἐν μορφῇ θεοῦ ὑπάρχων et que les deux propositions étant synonymes, le sens incertain de ἁρπαγμός peut se résoudre par le contexte.

Notre étude a pour vocation d'élucider les problèmes linguistiques posés par Philippiens 2.6 :

- l'article τὸ εἶναι ἴσα θεῷ est-il anaphorique ?

- ἐν μορφῇ θεοῦ ὑπάρχων  et  εἶναι ἴσα θεῷ sont-elles des propositions synonymes ?

- La tournure ἁρπαγμὸν τι ἡγεῖσθαι (considérer quelque chose comme harpagmon) est-elle idiomatique ?

Ce texte étant éminemment débattu, il nous a paru utile de ne pas l'aborder frontalement (étudier uniquement le sens de ἁρπαγμός - ce qui, de surcroît, ne serait pas pertinent dans le cadre d'un idiome), mais d'examiner si du point de vue linguistique les thèses généralement soutenues sont tenables. En effet, toute exégèse du verset procède d'une hypothèse linguistique préalable. Analyser le bien-fondé des hypothèses en présence permet de favoriser ou d'écarter certaines exégèses, sans avoir à examiner en détail la théologie paulinienne.

La méthode que nous avons adoptée a été double : nous avons fait une analyse componentielle de l'ensemble des mots et expressions du verset (ὑπάρχων/ εἶναι, ἐν μορφῇ θεοῦ et ἴσα θεῷ), avant d'analyser leur articulation syntaxique (infinitif articulé, double accusatif, anaphore, expression idiomatique). Pour la méthode, nous sommes redevables des travaux de J.-M. BABUT et de E. NIDA notamment. Pour le fond, des travaux de D. BURK et D.B. WALLACE.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
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